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N°
2
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ANNÉE 1999
SOLSTICE D'ÉTÉ
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E D I T O
La foi et la connaissance
permettent, lorsqu'elles sont maîtrisées, de s'envoler vers les
plus hautes sphères de la lumière révélée. Icare, à l'instar de
Thésée, brûlera les étapes volant entre ciel et mer, assisté pour seule
conscience de Dédale, le père légitime et légiste. Dans un dernier
sursaut d'orgueil, le temps de respirer les parfums de la Rose au firmament
éternel, il atteindra son but. Puis, symbole altéré de la chute adamique,
il devra, par la respiration de l'âme engendrant une nouvelle voie,
retrouver le chemin du Compostelle céleste. Que ce nouvel Icare,
qui sommeille en chacun de nous, soit durant ces trois mois solaires
le rédempteur des causes du passé.
ARCADIA
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Ces
paroles s'adressent à des hommes courageux, forts, que le désir de se
dépasser eux-mêmes brûle : à des hommes qui ont reconnu l'inanité
de l'intellectualisme devant la vie, à des hommes que le désir de la
connaissance mystique anime comme un feu.
A quoi bon connaître les nombres du monde ?
A quoi bon connaître la genèse des choses ?
A quoi bon connaître les forces cosmiques ?
A rien, je vous le dis ! Cela n'est bon
que pour rien ! Cela n'est pas utile, c'est pourquoi cela
est caché !
Ceux pour lesquels le besoin de ces choses n'existe
pas, ceux-ci n'en ont pas le désir. Et qui ne connaît
pas le Désir, ne peut pas connaître la clé de la vie.
Mais celui qui connaît ce Désir, celui-ci
laissera tout pour venir bâtir le Temple car : tout est vain
devant l'éternité !
R. SCHWALLER DE LUBICZ, L'Appel du Feu (1926)
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