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La
Provence, Provincia romaine, Terre Sacrée entre toutes, élue des Dieux,
Terre promise de gueules et d'or chantée par les troubadours occitans,
Languedoc cathare résistant à l'envahisseur venu du nord, nimbé de
l'âme des Parfaits au soleil de midi, Terre sémitique ô combien kabbalistique;
débarquement des Saintes Marie en Camargue et embarquement pour la
Terre Sainte. Provençaux et Templiers, gardiens du Saint-Graal, la
mémoire des pierres vous nomme encore et toujours les Veilleurs des
temps occis. Coule vermeil le sang des ancêtres et irrigue le Rhône,
le fleuve mythique de la Gaule antique. Rhodanus, la Rose mystique,
eau rouge de la connaissance philosophale, reflet inversé avec son
delta, du Nil prophétique en Terre d'Egypte. De long dou Rose entre
li pibe, déclame Mistral, et Dante peint les Alyscamps. Arcadie bénie,
Terre des bergers et de la chèvre d'or, Terre pontificale et illuminée
en Avignon. Et Marie-Madeleine arpente la Terre de Provence, sourit
et embrase les consciences. Sur cette Terre fertile s'est développé,
du VIIIe au IIe siècle avant notre ère, à l'âge du fer, ce qu'on appelle
la "civilisation des oppida". L'oppidum est un terme générique désignant
une fortification-refuge en hauteur comportant ou non des parties
habitables. Les sites les plus connus de Provence sont les oppida
de Roquepertuse, Entremont et Ensérune. Ce dernier occupe le sommet
d'une colline dominant d'une centaine de mètres la plaine limitée,
au nord, par les Cévennes, et, au sud, par la mer. Au sud de l'oppidum
toujours, la Via Domitia, du nom de son fondateur le consul romain
Cneus Domitius Ahenobarbus, construite à partir de 120 av. J-C, au
moment de la conquête du midi de la Gaule afin de réunir les provinces
d'Espagne à l'Italie. Cette voie romaine est la plus ancienne route
construite de France, elle servit aux armées de César mais aussi aux
pèlerins du moyen-âge. Nous trouvons le nom d'Anseduna pour la première
fois dans une charte datée de 899, puis Amséduna en 958, le nom antique
ne nous est pas parvenu. Au XVIe siècle, on parle du "puech d'Ensérune"
puis à la Révolution française de la colline "Saint-Loup" à cause
d'une ancienne chapelle paléo-chrétienne sise à cet endroit. L'influence
économique et cultuelle attestée de ce lieu n'est pas celle des Celto-Ligures
de Roquepertuse, de Baou-Roux ou de Teste Nègre plus à l'ouest, mais
bien plutôt une influence ibérique, que l'on retrouve notamment dans
les graffites sur vases à vernis noirs découverts lors de fouilles.
Le site d'Ensérune a été occupé sans interruption par une population
ibère du VIe siècle av. J-C au Ier siècle après J-C. On peut distinguer
chronologiquement plusieurs phases d'implantation. Dans un premier
temps, les baraquements sont faits de murs d'argile séchée aux toits
de branchage ou de roseaux. à portée de main, des greniers souterrains
servent de réservoirs à provisions. La poterie est modelée sur place
et perpétue une tradition ancestrale. à la fin du Ve siècle av. J-C,
l'habitat est aménagé en terrasse et l'édification des maisons en
pierre accentue le contraste entre le village et la nature environnante.
On enfouit sur le site des jarres à provisions appelées dolia en lieu
et place des silos. Une nécropole sera découverte à l'extérieur du
lieu et plusieurs centaines de tombes seront mises à jour depuis le
démarrage des fouilles débutées en 1915, tombes rarement indiquées
par des stèles. "Les cendres du défunt, incinéré avec ses objets personnels
sur un bûcher, ustrinum, sont disposées dans un vase qui sert d'ossuaire",
nous indique l'abbé Sigel. L'arrivée de nombreux colons romains dans
la région narbonnaise vers l'an 118 av. J-C va rapidement influencer
les modes de vie des habitants d'Ensérune et l'oppidum sera progressivement
délaissé au profit des villages de plaine et des villes romaines.
Vers le milieu du Ier siècle après J-C, l'habitat n'est plus occupé.
Ce qui frappe lorsque l'on visite Ensérune pour la première fois,
c'est cette curieuse vue que l'on a depuis le sommet de l'oppidum,
sur l'étang de Montady, situé dans la plaine en contrebas du site.
Cet étang a été asséché en 1248 sur ordre de l'évêque de Narbonne;
les travaux dureront plus de vingt ans et définiront une aire circulaire
de plusieurs kilomètres qui, une fois rendue fertile, fut cultivée
non pas de façon orthogonale comme l'on pouvait s'y attendre, mais
labourée à partir d'un point central et de manière rayonnante. Chaque
champ correspondant à un quartier de terre. Ici, la présence d'une
"architecture sacrée" émanant d'une géographie non moins sacrée nous
tient en éveil. Les rayonnements vibratoires hors normes provoquent
lors des solstices d'été des champs magnétiques aux effets tout à
fait extraordinaires, et c'est sans doute pour cela que bien des médiums
d'Europe viennent se régénérer à cette période de l'année à Ensérune,
un lieu archéologique chargé d'Histoire mais pas seulement... Claire
Saint-Jean La Provence, Provincia romaine, Terre Sacrée entre toutes,
élue des Dieux, Terre promise de gueules et d'or chantée par les troubadours
occitans, Languedoc cathare résistant à l'envahisseur venu du nord,
nimbé de l'âme des Parfaits au soleil de midi, Terre sémitique ô combien
kabbalistique; débarquement des Saintes Marie en Camargue et embarquement
pour la Terre Sainte. Provençaux et Templiers, gardiens du Saint-Graal,
la mémoire des pierres vous nomme encore et toujours les Veilleurs
des temps occis. Coule vermeil le sang des ancêtres et irrigue le
Rhône, le fleuve mythique de la Gaule antique. Rhodanus, la Rose mystique,
eau rouge de la connaissance philosophale, reflet inversé avec son
delta, du Nil prophétique en Terre d'Egypte. De long dou Rose entre
li pibe, déclame Mistral, et Dante peint les Alyscamps. Arcadie bénie,
Terre des bergers et de la chèvre d'or, Terre pontificale et illuminée
en Avignon. Et Marie-Madeleine arpente la Terre de Provence, sourit
et embrase les consciences. Sur cette Terre fertile s'est développé,
du VIIIe au IIe siècle avant notre ère, à l'âge du fer, ce qu'on appelle
la "civilisation des oppida". L'oppidum est un terme générique désignant
une fortification-refuge en hauteur comportant ou non des parties
habitables. Les sites les plus connus de Provence sont les oppida
de Roquepertuse, Entremont et Ensérune. Ce dernier occupe le sommet
d'une colline dominant d'une centaine de mètres la plaine limitée,
au nord, par les Cévennes, et, au sud, par la mer. Au sud de l'oppidum
toujours, la Via Domitia, du nom de son fondateur le consul romain
Cneus Domitius Ahenobarbus, construite à partir de 120 av. J-C, au
moment de la conquête du midi de la Gaule afin de réunir les provinces
d'Espagne à l'Italie. Cette voie romaine est la plus ancienne route
construite de France, elle servit aux armées de César mais aussi aux
pèlerins du moyen-âge. Nous trouvons le nom d'Anseduna pour la première
fois dans une charte datée de 899, puis Amséduna en 958, le nom antique
ne nous est pas parvenu. Au XVIe siècle, on parle du "puech d'Ensérune"
puis à la Révolution française de la colline "Saint-Loup" à cause
d'une ancienne chapelle paléo-chrétienne sise à cet endroit. L'influence
économique et cultuelle attestée de ce lieu n'est pas celle des Celto-Ligures
de Roquepertuse, de Baou-Roux ou de Teste Nègre plus à l'ouest, mais
bien plutôt une influence ibérique, que l'on retrouve notamment dans
les graffites sur vases à vernis noirs découverts lors de fouilles.
Le site d'Ensérune a été occupé sans interruption par une population
ibère du VIe siècle av. J-C au Ier siècle après J-C. On peut distinguer
chronologiquement plusieurs phases d'implantation. Dans un premier
temps, les baraquements sont faits de murs d'argile séchée aux toits
de branchage ou de roseaux. à portée de main, des greniers souterrains
servent de réservoirs à provisions. La poterie est modelée sur place
et perpétue une tradition ancestrale. à la fin du Ve siècle av. J-C,
l'habitat est aménagé en terrasse et l'édification des ...
(ARTICLE COMPLET SUR
ABONNEMENT).
Claire Saint-Jean
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