N°10 - Les Voyelles - Ensérune - Saint-Sulpice - Muhidin Piri Reis - Élémir Bourges - Théopolis
 
 
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Sceau N° 2
ANNÉE 2001
SOLSTICE D'ÉTÉ
 

De Sulpice à

Saint-Sulpice

Ê
 
     

"Où la chapelle des Anges à Saint-Sulpice, donne matière à des réflexions sur l'art et la Théologie."

Anatole France Le saint supplice du galiléen mort pour l'humanité en rémission des péchés nous conduit par langue des oiseaux interposée à dérouler un fil dont la teneur nous apparaît bien sibylline. Sulpice Sévère (v. 360 Ð v. 420), contemporain de Saint Augustin, auteur de "la cité de Dieu", et de Dardanus, fondateur de l'antique cité de Théopolis, qu'il connut vraisemblablement, fut biographe de Saint Martin de Tours. Sulpice s'attacha, en tant qu'écrivain ecclésiastique à rédiger une "Histoire Sacrée", Histoire du Monde depuis la Création jusqu'en l'an 400. Il vécut dans une propriété familiale dans la région de Carcassonne, correspondit avec tous les intellectuels de son temps, notamment Saint Jérôme et Saint Martin, et mourut au monastère de Saint-Victor de Marseille vers l'an 420, on le confond souvent avec Saint Sulpice dit le sévère, évêque de Bourges en 584, fêté le 29 janvier. Le bienheureux Jacques de Voragine, auteur de " La Légende dorée " nous parle, lui, au chapitre LXXIII d'un autre Sulpice ; "L'Ascension de Notre-Seigneur a eu lieu quarante jours après sa résurrection. Ce jour-là, il apparut deux fois à ses disciples. Une première fois, il apparut aux onze apôtres assis à table. Ses apôtres, ainsi que d'autres disciples, et aussi des femmes, habitaient la partie de Jérusalem appelée Mello, sur la montagne de Sion, où David s'était construit un palais. Il y avait là un grand cénacle où Jésus, naguère, avait fait préparer la Pâque ; à présent les onze apôtres y demeuraient, tandis que les autres disciples habitaient alentour, dans les auberges. Or, comme les Onze étaient à table dans ce cénacle, le Seigneur leur apparut. Il leur reprocha leur incrédulité, mangea avec eux, et leur dit de se rendre sur le mont des Oliviers, au versant tourné vers Béthanie. C'est là que, pour la seconde fois ce jour-là, il leur apparut: il leva les mains, les bénit, et, en leur présence, monta au ciel. Au sujet du lieu de l'Ascension, Sulpice, évêque de Jérusalem, raconte que, lorsque plus tard on y éleva une église, l'endroit précis où s'étaient posés les pieds du Christ ne put absolument pas être recouvert de dalles: les plaques de marbre qu'on y mettait se rompaient et sautaient au visage de ceux qui les mettaient. Aujourd'hui encore, on y voit, dans une poussière calcaire, des traces de pieds." à Paris, l'église Saint-Sulpice est placée sous l'invocation de saint Sulpice le Pieux, évêque de Bourges en 624, il est fêté le 17 janvier. Cette église paroissiale existait déjà au début du XIIIè siècle et dépendait de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Reconstruite au XIVè siècle, agrandie sous François 1er, elle fut largement remaniée sous le règne de Louis XIV, et Anne d'Autriche posa la première pierre du nouvel édifice le 20 février 1646. L'église devint Temple de la Raison en 1793, de la Victoire en 1797. Le culte catholique y fut rétabli en 1802. En 1744, le transept septentrional accueille un petit monument, un obélisque blanc surmonté d'une boule, un gnomon marquant le méridien zéro, celui des fuseaux horaires et cela bien avant celui de Greenwich en Angleterre, inauguré le 11 mars 1911. (Au Moyen-âge et à la Renaissance, un grand nombre d'édifices civils ou religieux comme ceux de la cathédrale de Florence ou l'église San Petronio de Bologne étaient pourvus d'architectures de ce type.) Un fil de cuivre marquant une méridienne traverse l'église Saint Sulpice, symbolisant un axe longitudinal sur lequel on retrouve sur une carte les villes d'Amiens, Paris, Bourges, Rodez, Carcassonne et débouchant dans l'Aude, au menhir de Peyrolles, non loin du tombeau des Pontifes, réplique exacte en volume du "tombeau" peint par Nicolas Poussin (1594-1665) dans "les bergers d'Arcadie". Eugène Delacroix (1798-1863), fils naturel de Talleyrand, peintre génial et surdoué, admirait grandement l'œuvre de son aîné et en avait compris la cryptographie. Il disait du Maître, "la vie du Poussin se réfléchit dans ses ouvrages, elle est dans un accord parfait avec la beauté et la noblesse de ses inventions, c'est un exemple admirable à offrir à ceux qui se destinaient à la carrière des Arts." Le testament artistique et initiatique d'Eugène Delacroix se trouve justement dans la petite chapelle des Saints-Anges, dans l'église Saint-Sulpice. On peut y voir au plafond une créature chtonienne terrassée par Saint Michel. Serait-ce Asmodée, le diable boiteux, gardien des trésors et du Temple de Salomon et... ... (ARTICLE COMPLET SUR ABONNEMENT).
 
 

LES BERGERS D'ARCADIE
 

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Saint-Sulpice - (Photo Arcadia©2001)